2006 – Parution de OESTE / OUEST
- Co-édité par MANTIS (Mexique) et ECRITS DES FORGES (Québec)
- Publié avec l’aide du C.R.L de Basse-Normandie
2ème édition de OUEST en version bilingue, à Guadalajara (Mexique). Après le beau recueil bleu de OUEST édité par Ecrits des Forges en 2003 et épuisé dès 2004, voici la version en français et espagnol.
Traducteur : le poète mexicain Gabriel MartÍn
… Depuis le projet en 2005
Message de l’éditeur Gaston BELLEMARE :
« Ouest est un très beau livre de poésie… Puis-je vous demander si votre région soutiendrait la traduction de OUEST en espagnol ? Nous en ferions un livre bilingue français-espagnol que nous vendrions
au Mexique,
en Argentine,
au Québec
et en France.
Je pense que c’est le plus bel hommage que je puisse rendre à votre fils en proposant aux Mexicains et aux Argentins de le lire et de l’aimer comme nous, les Québécois… Et la plus belle façon de le réimprimer.
… jusqu’à l’annonce en France de la parution en 2006 : Le recueil Ouest en bilingue
Loïc Herry nous a quittés laissant dans son ordinateur une œuvre à naître. La découvrir est un bonheur. Le recueil ouest, sous sa couverture bleu de ciel et de mer, paru en 2003, a fait un tabac… il a été épuisé en un an. Une solution a été trouvée par l’éditeur « …lui donner une seconde vie par une traduction en espagnol ». Ainsi la version bilingue Oeste/Ouest, sous sa couverture couleur de sable est sortie en 2006 pour la Feria Internacional del Libro, la grande foire du livre de Guadalajara au Mexique. L’éditeur et grand poète, Luis Armenta Malpica, en a confié la traduction au poète Gabriel MARTÍN (Mexique). Celui-ci a dû apprendre le ciel gris, le cri des oiseaux de mer, la légende des peuples perdus…
« Terruno del œste. Cabo que se postra bajo vendavales./… Una isla en la lluvia. »
« Pays d’ouest. Cap cambré sous les grains./…Une île dans la pluie. »
Les poètes ici se rejoignent dans la profondeur des mots.
Claire LEFEVRE – OUEST-FRANCE 14 avril 2007
Pays d’ouest. Cap cambré sousles grains.
Terruño del oeste. Cabo que se doblega bajo las semillas.
L’aubépine et le grès poussent leur sursaut fixe
El espino y los asperones alargan su eterno sobresalto
Dans la gueule de la mer. Une île dans la pluie.
En laboca del mar. Una isla en lluvia.
Royaume des ombres.
Reino de sombras
Mémoire des varechs.
Memoria de Varecs
Mousse des bois perdus, ô visages !
Musgo de bosques perdidos, ¡rostros!
La vague a ployé les hommes.
La ola doblegó a los hombres.
Ces pays qu’on lit pierre à pierre
Lugares que se leen piedra a piedra
lampe du naufrageur
lámpara de quien urde el naufragio
ciel déchiré de mouettes
cielo desgarrado de gaviotas
Lettre de Maria Fatima Rodriguez, Espagnole bilingue, poète
Vous dire d’abord toute la joie que j’ai eue de lire les textes de Loïc Herry, joie redoublée d’une communication précieuse, étant moi-même une poète atlantique, du Finisterre galicien, du terme occidental qui fut dans la croyance la destination ultime des Morts, royaume des Ombres, comme dirait Loïc.
Les poètes de bord de mer connaissent une dimension du monde qui les rapproche des autres êtres des eaux. Leur regard est habitué à la façade horizontale du vide, leur oreille à la ponctuation des marées et des lunes, leur esprit baigne dans une iridescence blanche de salpêtre.
La traduction en espagnol de ces poèmes me semble très belle, très juste. Elle sert parfaitement l’original. Je ne connais pas le traducteur, mais je peux vous assurer qu’il possède une grande maîtrise des deux langues. Il serait donc du même bestiaire, du bestiaire commun des poètes des eaux.
Merci, merci… Fatima Rodriguez le 12 mai 2007